Richard NEGRI

Comme beaucoup d’amateur de ma génération j’ai découvert la photo adolescent, dans la chambre noire d’une MJC de quartier noyée dans les odeurs de l’alchimie photographique et sous une lumière rouge inoubliable.
Les années ont passées, la technologie a évoluée, et mon assiduité photographique a suivi des hauts et des bas selon les diverses périodes de la vie : Proche du néant lors de mes premières années d’activité professionnelle, elle s’est réactivée avec la naissances des enfants puis s’est à nouveau éteinte doucement au fur et à mesure que les petits poussaient.
Mais c’est finalement le « numérique » qui a permis aux braises de repartir il y a une dizaine d’années. Et aujourd’hui bonheur, l’amateur que je suis resté a plus de temps à consacrer à ce qui est devenue une passion qui lui permet de satisfaire un besoin d’évasion et de rencontres.
Photographe éclectique lors de ce nouveau départ (c’est à dire en fait que je shootais tout et n’importe quoi !), mes voyages m’ont permis de donner un peu plus de sens à ma pratique en découvrant que j’aimais avant tout photographier des paysages par mauvais temps (ne dit on pas que le mauvais temps est le beau temps du photographe), et surtout des visages, des attitudes et des situations en bref que j’aimais photographier mes congénères.
Mais c’est finalement grâce à une rencontre que je suis passé de la photo « volée » à la photo « donnée », et que je commence à penser en terme de démarche et de projets ; comme quoi, il n’y a finalement pas d’âge pour être « en construction ! »


Amoureux de l’Asie et particulièrement de l’Inde, les images présentées on été prises en 2013 dans une région extraordinaire de l’Himalaya indien : Le Ladakh. Dans ce pays de hautes altitudes où il n’est pas rare de franchir des cols à près de 6.000 m, la vie est rude mais les paysages de cailloux, de lacs et de temples sont d’une beauté sans nom !

Les autochtones sont à « la hauteur » de la beauté de leur pays, et leur gentillesse est incroyable.
Plus précisément (pour les férus de géographie), les photos proviennent des monastères de la vallée de la Nubra (Diskit, Sumur), et de la région des lacs de Tso Moriri :
Moines bouddhistes, familles nomades, Ladakhis, enfants, adultes ou vieillards croisés par hasard sur les « routes » caillouteuses du pays, tous m’ont donné avec générosité un peu de leur temps et leur sourire sans rien en attendre en retour, simplem
ent peut être, pour me permettre de garder une trace de ces moments fugitifs mais pour moi uniques.

Richard NEGRI

contact : richard.negri@free.fr