Fernando
COLIN ROQUE
" la pasión de Jesucristo en Tenorios Iztapalapa, México "
L´origine
L´arrivée
de la photographie dans ma vie fut par hasard à l´adolescence dans un
“tianguis”
(au
Mexique c´est une sorte de marché traditionnel qui remonte à l´époque
préhispanique).
Ce
dimanche là,
j´étais avec mon père et nous avons vu un vieil appareil photo Minolta
que nous avons acheté car il n´était pas cher et nous avions tous les
deux envie d´essayer de faire des photos.
Les
premières photos
que j’ai prises étaient des momies de Guanajuato, après les avoir
révélées je me suis rendu compte que la plupart étaient obscures et
voilées. Étant donné le sujet, ce résultat m´a fait un peu peur et
éveillé ma curiosité. Je me suis rendu compte plus tard que
l´obturateur de l´appareil photo ne fonctionnait pas. Cela m´a donné
envie de connaître les mécanismes de la photographie.
À 17
ans j´ai
commencé à faire de la vidéo et à mélanger les deux disciplines. C´est
là que j´ai réalisé mon documentaire Al Canto del Bajio (Bajio est une
région du Mexique), l´histoire de femmes qui ont travaillé la terre
toute leur vie, leur quotidien et leur manière d´appréhender la vie.
Cette même année je suis entré à l´école nationale des arts de la
Universidad Nacional Autonoma de México. J´ai commencé à étudier la
photographie de manière académique.
C´est
là que j´ai
connu ceux qui deviendraient mes modèles et références: Laura González
Flores, Carlos Contreras de Oteyza, Maya Goded et Francisco Mata.
Le
développement
Ma
recherche
photographique et audiovisuelle se centre sur la description de
l’identité d´un peuple à partir de ses traditions. J´aime déchiffrer
les mécanismes culturels d´une communauté en réalisant des portraits
expressifs mis en contraste avec un environnement rural ou urbain.
J´aime photographier cette frontière très délicate qui existe entre le
réel et la fiction, le sérieux et l´absurde, le bien et le mal.
Il
existe au Mexique un éventail infini de possibilités et de thèmes à
photographier, d´histoires à raconter.
Dans
mes projets à
venir, le plus important porte sur les danses traditionnelles et la
symbolique des costumes et surtout des masques qui sont pour moi tout à
fait magiques, chargés d´une description et d´un mysticisme
incomparable; je veux les faire porter par des gens dans leurs
activités quotidiennes, les décontextualiser et les incorporer à des
paysages modernes et urbains.
*
Fernando COLIN ROQUE (photographe Mexicain) est l’invité d’honneur de la Halte des
Photographes Voyageurs (édition Minerve 2014)
Fernando COLIN ROQUE
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