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La photographie et moi c’est une belle et longue histoire qui a débuté l’année de mes 16 ans dans l’étrange atmosphère de la chambre noire d’une Maison des jeunes, mon AE1 toujours dans le sac et les petites boites jaunes des Tmax ou Tri-X400 également à portée de main. Et puis comme souvent dans les longues histoires nous nous sommes ensuite un peu moins fréquentés mais c’était pour mieux nous retrouver, il y a une quinzaine d’années avec la révolution du numérique. Nouveau boitier, nouvelles façons de travailler, plus de chambre noire et beaucoup de temps devant l’ordinateur, mais heureusement le plaisir de la prise de vue n’a finalement pas changé et reste pour moi l’essentiel. Et aujourd’hui, peut être pour « boucler la boucle », j’ai repris mes boitiers argentiques, retrouvé les Tri-X400 et le chemin de la chambre noire, même si bien sûr je continue aussi à photographier numérique. Madagascar c’est à la fois une anomalie et une pépite dans ma vie de voyageur amoureux de l’Asie et de l’Himalaya, mais voilà c’était sans compter avec les facéties et les hasards de la vie. En janvier 2016, j’embarque pour un voyage humanitaire à Fianarantsoa, petite ville des hauts plateaux malgaches, sans savoir à quel point la poussière de l’Ile Rouge allait me marquer. « Mada » c’est aujourd’hui encore une destination aventureuse ou le moindre déplacement est souvent plus compliqué que la résolution d’une équation et il n’est pas toujours simple de trouver l’hébergement idéal. Mais si on est prêt à sacrifier un peu de confort elle se dévoile très vite : beauté des paysages et des lémuriens, gentillesse et fatalisme des malgaches, chaleur et couleurs chatoyantes de l’Afrique. Mais les paradoxes de l’île interpellent aussi sans cesse et ne laissent jamais personne indiffèrent : misère extrême, environnement, corruption, conditions des femmes, déboisement, tourisme sexuel, etc.. Mais il n’empêche, pour le photographe que je suis la lumière de Madagascar est extraordinaire et le ciel me semble toujours un peu plus grand qu’ailleurs ! |
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